En écho à cette élégie, Zaza, quelques mots, quelques rimes... Bonne soirée à tous.
Mélancolie
De mon âme, elle s’était soudain éprise
Insidieusement elle avait fait son chemin,
Imperceptible et innocente brise
Tel un effleurement, dans le petit matin
En décidant de l’ignorer, pour la contrer
J’arborais telle une parure, l’humour
Elle, je la rejetais, la foulant du pied
Refusant qu’à mon cœur elle fasse la cour
Las, elle s’immisçait, se faufilait, traîtresse
Elle se répandait tel un puissant venin
Tenace, me grignotait jusqu’à l’ivresse
Audacieuse, je répondais par le dédain
Dans le ciel d’azur l’astre solaire irradiait
Insolent et fier, dardant de tous ses rayons
Décidé à faire de nos corps son bastion
Les épidermes doucement se dévoilaient
La campagne exhalait de mille parfums
Un concert, ou plutôt une cacophonie
D’oisillons qui se prenaient pour des tribuns
Animaient ce jour sous le soleil infini
Alors qu‘en moi elle œuvrait, jusqu’au saccage
Je respirais, en quête d’une senteur
Voulant m’enivrer d’un troublant sillage
Qui lui interdirait l’accès de mon cœur
Malgré une lutte inégale je luttais
Cueillant les plus infimes parcelles de joies
Et telles des perles je les enfilerais
Pour qu’à nouveau mon âme malmenée flamboie
Durant tout le jour j’ai refusé d’abdiquer
L’astre solaire a laissé place à la nuit
La mélancolie est parvenue à gagner
L’ombre fait de moi ce soir, un terrain conquis…
Perséide 2011